Beschreibung
Dès sa naissance, parallèlement à son évolution technique, artistique et économique, le cinéma se construit, en tant que concept et instrument d’analyse, dans les discours qui accompagnent son développement. Il constitue un filtre qui permet de poser sur le monde un regard neuf et, dans le domaine des arts notamment, éclaire des formes parfois bien antérieures à son invention. Tel est le principe du
selon S. M. Eisenstein: « Il semble que tous les arts aient à travers les siècles tendu vers le cinéma. Inversement, le cinéma aide à comprendre leurs méthodes ».
Le présent ouvrage, issu d’un colloque tenu à l’Ecole normale supérieure et à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) en décembre 2010, se donne pour objet l’étude des cinématismes entendus comme l’ensemble des moyens d’interprétation fournis par le 7e art. Centrée sur la littérature, cette réflexion interdisciplinaire envisage d’une part la notion de cinématographicité du texte littéraire et ses enjeux théoriques, d’autre part les discours au fil desquels le cinéma est devenu référent, comparaison ou norme. Elle examine enfin les œuvres dans lesquelles se repèrent, sur le plan de l’inspiration comme du style, les indices d’un cinéma réel ou rêvé.
Autorenportrait
Jacqueline Nacache est professeur d’études cinématographiques à l’université Paris-Diderot. Elle a publié notamment
(2001),
(2003) et, en collaboration avec Jean-Loup Bourget,
(2009).
Jean-Loup Bourget est professeur d’études cinématographiques à l’Ecole normale supérieure. Il est l’auteur de treize ouvrages, dont
(1998),
(2006) et
(2009).
Inhalt
Contenu : Jacqueline Nacache : Le cinéma imaginaire – Vincent Amiel : Avatars de l’estrangement – Pascal Rousse : Eisenstein: l’imagicité, fil conducteur du cinématisme – Leonid Heller : Cinématismes et avant-gardes. Le cas russe – Laurent Jullier : Une rétro-ingénierie du regard. L’exemple des voyages de Scrooge – Guillaume Soulez : La défaite de
ou les degrés de l’imagination dans
de Murnau – José Moure : L’idée cinématographique dans la littérature au tournant du XXe siècle – Alain Carou : Des visions qui défilent. Usages de l’équivalence cinématographique dans la littérature et la critique littéraire en France au début du vingtième siècle – Mireille Brangé : Le cinéma, la poésie, la littérature. Usages du « pré-cinéma » au Vieux Colombier, dans
et
(1926-1930) – Régis Salado : Le film et le flux. À propos de quelques références au cinématographe dans le débat critique sur le monologue intérieur – Jacqueline Nacache : Virgile cinéaste : le pré-cinéma comme utopie pédagogique – Sophie Rabau : Victor Bérard ou la préparation du film – Delphine Gleizes : L’hypothèse précinématographique, symptôme des mutations du fait littéraire au XIXe siècle ? – Anne-Marie Baron : Ce que le cinéma doit à Balzac – Sara Thornton : Dickens et notre rêve de cinéma – Jean-Pierre Naugrette : « L’optique cinématographique » : R. L. Stevenson et G. Greene avec Brecht, lecture de la scène du Prater dans
– Ludovic Cortade : Michel Leiris et
: la littérature et le cinéma en partage – Marie Bouchet : « L’image-mouvement » nabokovienne : paradoxes de l’écriture cinématique à travers l’étude des œuvres de Vladimir Nabokov – Bérénice Bonhomme : Claude Simon : à la lumière du cinéma. Inhaltsverzeichnis