Beschreibung
Mobutu Sese Seko, qui avait coutume de dire «Avant moi le chaos, après moi le déluge», est mort malade en exil à Rabat le 7 septembre 1997. Laurent Désiré Kabila est mort assassiné dans son bureau de Kinshasa, le 16 janvier 2001. Le premier a prophétisé le «déluge» qui pourrait à la fois symboliser la destruction et l‘instauration d‘un nouvel ordre, donc la purification. Le deuxième, qui a fait son entrée triomphale en mai 1997 à Kinshasa, accompagné d’une sangsue toxique collée sur sa poitrine gauche, a prescrit à la République Démocratique du Congo une cure de «Congomicine» qui s’est avérée potentiellement destructrice.
L’auteur de cette esquisse, surtout destinée au public rd-congolais, a tenté de mettre au pilori la majorité de la classe politique rd-congolaise qui n’ose pas dénoncer en toute franchise l’occupation de la République Démocratique du Congo gérée par la sangsue «kabilienne» hissée sur le trône de la RDC pour mieux servir les maîtres du monde au détriment de la population congolaise.
Rezension
“Qu'est-ce qui nous manque ? Esquisse sur les béatitudes politiciennes en République Démocratique du Congo“.
À lire nécessairement!
L’année 2016 a été prolifique en moisson littéraire pour notre pays le Congo. Beaucoup de livres déjà publiés expriment un engagement résolu en faveur de notre pays meurtri. Le livre du professeur Bulayumi en fait partie. L'auteur dit haut et fort que le Congo est occupé et que le régime en place est un régime d'occupation soutenu par des lobbys du capitalisme léonin et par des politiciens cupides adeptes des perdiem. C'est pour cela qu'à la question de savoir “Qu'est-ce qui nous manque pour nous libérer ? La réponse se trouve du côté des béatitudes politiciennes. Les politiciens congolais sont irresponsables et méprisent le peuple congolais. Ils préfèrent des discours politiques se basant sur des dialogues pour le partage du pouvoir contre le peuple. Face à cela que faut-il faire ? L'auteur propose un catalogue des stratégies en vue de sortir de piège des politiciens véreux.
Ce livre se veut une auto-accusation patriotique. Il comporte sept chapitres qui se succèdent comme des épisodes d'un film à sensation ne laissant aucun répit au lecteur appelé à s'engager tout de suite. Dans le premier chapitre, “Le Roi est mort, vive son ombre. La genèse des héritiers belligérants“ , il est question de l'époque postcoloniale qui équivaut à l'époque mobutienne, laquelle commence le 14 septembre 1960 et se poursuit jusqu'à présent. Cela veut dire que les treize parlementaires, la CNS, le règne des deux Kabila en font partie. Le Roi est mort, vive son ombre c'est l'occupation coloniale sous une forme radicale consolidée par des mobutistes, nègres au service de l'occupation (p. 33).
Le deuxième chapitre “Pongi ya ba bébés – La descente aux enfers“ parle surtout d'Etienne Tshisekedi, figure emblématique de la politique congolaise. Membre de la confrérie mobutienne, il est omniprésent sur la scène politique du Congo depuis 1960 jusqu'à ce jour. C'est un personnage ambitieux ne rêvant que de sa succession au sommet de l'impérium qu'il considère comme son droit naturel. Autant Antoine Gizenga a trahi son idéal lumumbiste pour devenir premier ministre de Joseph Kabila autant Etienne Tshisekedi a trahi sa parole donnée aux Congolais durant trois décennies de conscientisation démocratique en RDC avec le verdict « Bolala pongi ya ba bébés » qui est une vraie incitation au sommeil afin que des antivaleurs restent voilées (p. 56).
Le troisième chapitre est intitulé “ De la genèse de la quête d'une présidence à vie aux apologies de l'Ordre des charniers“. Ici il est surtout question de Joseph Kabila, de son vrai nom Hippolyte Kanambe, une sangsue toxique. Non seulement que ce monsieur n'est pas un démocrate, mais il est en plus un usurpateur de la nationalité congolaise. Il ne rêve que d'une seule chose, la présidence à vie tant il est sûr de ses appuis extérieurs, ceux-là même qui l'ont intronisé président de la République Démocratique du Congo. Des charniers émergent tous les jours sur le territoire congolais à cause de l'occupation étrangère qu'il incarne et qui est soutenue par des institutions internationales du capitalisme léonin, et des cupides acolytes politiciens intérieurs, Apologistes de l'Ordre des Charniers comme Léon Kengo Wa Dodo (p. 85). C'est pour cette raison que le prétendu Joseph Kabila doit être déclassifié de la liste des présidents du Congo et être considéré comme le chef des occupants, un de plus.
Dans le quatrième chapitre “ Religion et religiosité des politiciens congolais : Foi, Occultisme et Voyance“ il est question de cette classe des acolytes politiciens, prêtres de l'Ordre des Charniers, dont la grande majorité est constituée des anciens élèves des missionnaires et qui se livrent à l'occultisme et sont au service des puissances maléfiques qui les poussent à exploiter la RDC au détriment de sa population. Ils ont réussi la prouesse de transformer le pays en une succession des charniers et ont transformé la ville de Kinshasa en une pompe funèbre à ciel ouvert et en lieu symbolique des sacrifices humains. Ils sont les alliés inconditionnels des Eglises de réveil qui sont en croisade contre la Constitution et alignent des mensonges faisant des pratiques religieuses un opium pour le peuple. Quant à l'Eglise catholique, moteur de la colonisation elle a perdu toute crédibilité (p. 110).
Chapitre cinq : “De zaïrois de l'étranger à la diaspora congolaise : La RDC à l'aube d'une nouvelle force politique“. Dans cet imbroglio désespérant il ne reste qu'une seule bouée de sauvetage pour le malheureux peuple congolais c'est sa diaspora. Estimée à 913.900 en 2010 par la Banque mondiale, mais en réalité beaucoup plus, cette nouvelle diaspora s'est mise debout pour défendre la cause de la patrie et contrer la stratégie de l'occupation. Elle est avertie, très forte, intransigeante même envers Etienne Tshisekedi (p. 124). Elle fait peur au pouvoir d'occupation en place et à ses mentors étrangers notamment les organismes mondiaux, car elle intervient pour 9 milliards de dollars dans l'économie congolaise et en faveur des ménages des Congolais ( p. 140). La diaspora congolaise est capable de défier le pouvoir d'occupation et de lui refuser le droit de diriger la nation congolaise (p.131).
Chapitre VI : “Aliénation et dépendance, fardeaux lourds sur des épaules faibles“. Ce chapitre stigmatise la paupérisation de la population suite aux méfaits du pouvoir d'occupation. La dépravation se décline en gangs des rues, dislocation des familles, paupérisation aigüe, chômage, exacerbation sexuelle, étalage des violences, inégalités criantes, obsession pécuniaire, marchandage religieux (p. 166). Les Congolais sont soumis à un régime de dépendance alimentaire effrayant ; ils sont expropriés de leurs terres, les femmes et les jeunes filles subissent des violences sadiques (p. 156). Leur culture est dépréciée, ils sont qualifiés de BMW (Beer-Music-Women), donc des gens sans valeur (p. 160).
Chapitre VII : “ Plaidoyer pour un retour à la décrue : Et pourquoi pas par le biais d'un soulèvement populaire ?“ Dans ce chapitre Bulayumi revisite encore l'ensemble de ce qu'on peut appeler la classe politique congolaise d'hier, d'aujourd'hui et même de demain, et il constate avec amertume qu'elle est constituée des nègres de service, des anciens élèves des missionnaires formés par la pérennité de la colonisation. Ce sont des citoyens de la République de la Gombe, des politiciens cupides pour qui les émoulements sont plus importants que le bien-être de la population congolaise (p. 176). C'est pour cela qu'il faut une véritable révolution du palais pour les chasser tous. Il préconise un catalogue explicatif des stratégies pour atteindre cet objectif. 1° L'animation sociopolitique, c'est-à-dire l'encadrement politique, idéologique, intellectuel et civique des Congolais tel que cela se fait sur les réseaux sociaux, mais plus ordonné et mieux encadré à l'exemple de l'APARECO ; 2° Le soulèvement populaire d'un maximum de trente jours consécutifs, l'objectif prioritaire étant la libération du Congo occupé ; 3° réaliser un putsch du palais, c'est-à-dire libérer totalement le pays en étouffant le système installé à Kinshasa par la « communauté internationale » et téléguidé par l'Ethnarque rwandais Paul Kagame ; 4° mettre en place une information et une diplomatie secrète pour investir les chancelleries, parcourir les médias étrangers officiels, animer des débats partout en Occident pour dénoncer le régime d'occupation et le projet machiavélique d'une Etnarcie Tutsi ; 5° Décréter une année blanche pour le transfert d'argent en RDC, c'est-à-dire suspendre toute activité commerciale lucrative vers le Congo par les Congolais de la diaspora et boycotter les compagnies aériennes occidentales, propriétés des multinationales complices de l'occupation. Dans cette perspective les dialogues sont inopportuns, ce sont des béatitudes politiciennes pour pérenniser le système.
Ce livre est un chef-d'oeuvre conçu comme un ordo, un vade mecum du combattant pour la libération de notre pays occupé ; une fierté pour la diaspora congolaise, pour notre pays et pour son élite responsable. Car notre pays n'en manque pas. Que du contraire. Elle se manifeste, elle s'engage d'une façon responsable pour la libération rapide et attendue du pays. Car il n'y a pas d'autre choix que de le libérer. Espérance-François Bulayumi présente ici une arme fatale pour abattre le régime d'imposture installé à Kinshasa au grand mépris de notre peuple. C'est une arme intelligente du combat. Ce livre est recommandé à tout Congolais qui aime son pays. Il serait de le partager quand on l'a lu.
Pini-Pini Nsasay