Beschreibung
Depuis Pierre Bourdieu, nous savons que le corps forme un capital culturel et social incorporé. Il est marchandise et moyen de production, signe d’appartenance à une classe sociale, un lieu où se négocient les relations de sexe, de genre et de pouvoir ou un prétexte à des exclusions sociales et au racisme. Le corps est objet de châtiments, de sanctions et de contrôle social, support d’affects, d’obsessions et de maladies ainsi que lieu de rébellion et de résistance. Les romans du XIXe siècle analysés dans les contributions de ce volume racontent tout cela. Dans la perspective des body studies actuels, nous proposons une nouvelle lecture des grands récits de Balzac à Zola, en passant par Mirbeau, Maupassant, Louise Michel, Georges Sand, Rachilde, Eugène Sue et Huysmans pour démontrer, à travers leurs textes, comment les images du corps et les politiques du capital s’inscrivent dans l’imaginaire et la mémoire de la société française du XIXe siècle.
Autorenportrait
Julia Borst est postdoctorante en littératures et cultures romanes à l’Université de Brême. Ses recherches portent notamment sur les littératures et cultures postcoloniales francophones et hispanophones des XXe et XXIe siècles.
Gisela Febel est professeure émérite de Lettres modernes à l’Université de Brême. Elle s’intéresse particulièrement aux littératures contemporaines de langues romanes, aux relations entre littérature et philosophie, ainsi qu’aux questions d’esthétique transmédiale.