Beschreibung
Dans les sociétés postindustrielles contemporaines, les migrants ont généralement des risques de décès inférieurs aux populations des pays daccueil bien quils soient tendanciellement plus vulnérables en raison de moindres capitaux humains, sociaux et économiques. Il sagit là dun véritable paradoxe épidémiologique car ces facteurs sont considérés comme les causes fondamentales des inégalités de longévité. A travers le prisme de la société suisse, cette thèse présente les dernières tendances en termes de mortalité différentielle entre les populations suisse et étrangères. Par une vision globale et compréhensive, nous mettons en exergue les particularités des populations migrantes afin doffrir des clés dinterprétation à ce fameux paradoxe. Létude tente dapprocher la migration dans toute sa profondeur en investiguant les différentiels en fonction de lorigine et du statut migratoire. En partant des outils de la démographie classique, en passant par des modèles de régression et des arbres dinduction, pour finir par des modèles multiniveaux exprimant des risques spatiaux, la connaissance des processus et des populations saffermit. Au terme de ce manuscrit, nous aboutissons à une synthèse sur les principaux mécanismes explicatifs. La discussion reviendra sur deux axes clés qui expriment, selon nous, lessentiel de lavantage observé: des biais de sélection à lentrée et à la sortie ainsi quune « culture de la migration ».
Autorenportrait
Jonathan Zufferey est chercheur au sein du nccr - on the move et s'intéresse actuellement aux trajectoires de mobilité des migrants en Suisse. Il est aussi chargé de cours à l'Institut de démographie et socioéconomie de l'Université de Genève. Il a effectué sa thèse de doctorat en 2014 sur les inégalités face à la mort entre les populations suisse et étrangères.